Par son importance nous considérons que ce domaine est un “produit” à part entière essentiel pour créer la base de travail, anticiper les problèmes rencontrés et prévoir les solutions à développer.
Lorsque la rencontre avec le patient est rendue impossible par l’éloignement géographique, la photo nous apporte une bonne visibilité des modifications morphologiques à apporter pour une intégration réussie dans chaque type de visage.
Aussi bien pour le rétablissement de la fonction que de l’esthétique l’étude de cas peut prendre différentes formes, wax-up, mock-up, maquette amovible ... Ce chemin directeur est une prévision finale très utile et rassurante pour le patient mais aussi un guide indispensable pour la réalisation du travail.
Un des avantages incontestable de la CFAO est de pouvoir associer ces 2 matériaux. Une base Titane pour la précision et la solidité de la connectique associé à une restauration zircone pour son esthétique et sa biocompatibilité, c’est la réponse aux demandes les plus exigeantes. Quel que soit le système implantaire, la solution existe pour ce genre de réalisations, en zircone massive, partiellement ou totalement stratifiée, de la couronne unitaire au bridge complet.
Encore un atout de la CFAO, celui de pouvoir totalement concevoir au laboratoire et de réaliser des armatures titane ou cobalt-chrome usinées de grande précision d’homothétie et d’ajustage. Du pilier personnalisé à l’armature complète transvissée en passant par la barre ancrage de prothèse amovible, le numérique est, là encore, devenu un acteur incontournable de nos constructions implantaires. La précision et la qualité d’un alliage usiné nous a permis de franchir un grand pas vers la perfection.
On peut considérer 3 types de prothèses provisoires : pré-implantaire, mise en charge immédiate ou post-imlplantaire.
La stabilisation d’une prothèse amovible peut se résoudre par différentes techniques :
Dans les 2 cas, la prothèse sera renforcée dans son intrado afin de palier aux risques de fractures dues au différentiel de rigidités des appuis implantaires et muqueux.
Encore un fois, c’est la CFAO qui a révolutionné la métallurgie. La fabrication par fraisage numérique ou micro-fusion laser sont apparus il y a quelques années nous apportant d’autres possibilités pour la réalisation de nos armatures.
La technique traditionnelle par cire perdue reste malgré tout très utilisée et lorsqu’elle est bien maîtrisée, avec des alliages de qualité, elle apporte toujours une totale satisfaction. Nous avons opté depuis longtemps pour une technique de coulée par “pression dépression sous vide” afin de préserver les caractéristiques des métaux.
C'est à partir de 2004 que nous avons commencé à travailler ce matériau alors récemment apparu dans le domaine du dentaire.
En 1789 le chimiste allemand, M.H.KLAPROTH fit la découverte d’un nouveau minerai, de la famille des nésosylicate, issu des roches magmatiques, il sera nommé Zircon (du perse Zargun). En 1892 le premier gisement à l’état naturel fut découvert, au Sri Lanka, par Joseph Baddeley qui lui donna son autre nom, la Baddeleyit. La zircone dentaire ou oxyde de zirconium (ZR O2) issu de ce minerai qui sera purifié par décompositions chimiques et thermiques, aquel on additionnera 5,15% d’oxydes d’yttrium afin de stabiliser ses excellentes caractéristiques mécaniques.
C’est à ce jour le matériau possédant la meilleure biocompatibilité, l’acceptation tissulaire la plus évidente. A l’origine opaque, son évolution vers plus de degrés différents de translucidité permet de répondre, aujourd’hui, à plus de demandes esthétiques.
La société Zirkon-zahn mis à notre disposition dès 2002 cette zircone conçue pour la réalisation de bridges 100% Zircone. Bien que massive, la translucidité et la teinte particulière de ce produit nous permet d’aboutir à d’excellents résultats esthétiques. Tous les contacts muqueux seront en zircone polie afin de bénéficier de ses qualités de bio-compatibilités. Le maquillage sera réservé aux faces masticatoires pour éviter le risque de “chipping”. La stratification céramique se limitera, elle, aux zones visibles et vestibulaires pour l’obtention d’un rendu naturel supplémentaire.
Cette vitrocéramique à base de disilicate de lithium est, à coup sûr, la solution “ tout céramique” qui possède le rendu esthétique le plus naturel.
Sa résistance de 400 mpa, bien qu’inférieure à celle de la zircone, est largement suffisante même pour des réalisations extrêmement fines sous formes de facettes, jacquettes ou inlays-onlays; mais pour plus de fiabilité à long terme nous privilégions son usage dans la zone antérieure. Sa liaison par collage augmentera la cohésion avec son support et donc sa solidité.
Bien que réalisable par CFAO, nous avons opté pour une mise en oeuvre de ce matériau par pressée afin d’augmenter le degré de précision et d’ajustage.
Ce thermo-plastique semi-cristallin (polyétheréthercétone) fut commercialisé dans l’industrie en 1978. Tout d’abord utilisé en chirurgie orthopédique vertébrale et crano-faciale pour ses propriétés de résistances à l’usure et à l’hydrolyse, il apparu dans le dentaire après 2010.
Sa densité faible, sa rigidité très proche de celle des tissus osseux et sa bio-compatibilité nous permet la construction d’armatures de bridges sur implants. Il pourra être associé à des dents composites, zircones ou céramiques dans sa partie coronaire et masqué par une fausse gencive hors de ces zones. Sa propriété de diffusion des ondes de choc masticatoires peut être aussi une des réponses dans les cas ou l’absence de proprioception pose problème.